Le 10 mars, le quotidien Le Parisien a publié un article sur la volonté de la municipalité socialiste de Clichy (Hauts-de-Seine) de « limiter la place des commerces ethniques ». La mairie dirigée par Gilles Catoire, « après avoir assisté, impuissante, à la multiplication des taxiphones, bazars, kebabs, boulangeries et boucheries musulmanes, agences de voyages spécialisées vers le Maghreb et autres agences immobilières attirées par ce nouvel eldorado aux portes de Paris, a décidé de passer à l’action ». En l’occurrence, le conseil municipal vient de confier à cet édile « le droit de préemption sur les ventes des baux et des fonds commerciaux et artisanaux dans les rues commerçantes de la ville comme le permet désormais la loi du 2 août 2005 ». Et Le Parisien de préciser que M. Catoire « vient de signer la préemption de la dernière boucherie traditionnelle du centre-ville pour empêcher le repreneur – un artisan maghrébin – d’ouvrir une boucherie halal ». Président de l’Association des commerçants et des artisans de Clichy, Jean Auboiroux relève qu’« On assiste partout à la disparition des commerces traditionnels. A Clichy, une ville de 56 000 habitants, il n’y a pas de charcuterie. Il faut aller à Levallois. Les deux dernières fromageries ont fermé il y a plusieurs années. C’est dommage. Il faut réagir » a déclaré M. Auboiroux. Secrétaire départemental du FN du 92, Alain Gallais s’est « félicité de la révolution mentale qui vient de s’opérer dans la municipalité clichoise à l’égard des commerces clichois » mais à fait part de son scepticisme, sachant que Gilles Catoire a toujours bruyamment manifesté le plaisir qui était le sien « de diriger une ville fortement peuplée d’immigrés africains ». A l’heure ou « les prix excessifs de Paris ont justifié l’implantation à Clichy depuis peu de cadres trentenaires », Alain Gallais a également relevé que « c’est paradoxalement une maire-adjointe d’origine maghrébine, Mme Sabrina Bahmed, qui argumente pour (…) préempter les ventes de baux commerciaux pour favoriser les « commerces de qualité ». Que n’aurait-on pas dit si cette politique avait été exprimée par un autre parti ou un élu/candidat d’une autre origine ethnique ? N’y a-t-il pas là un préjugé raciste sur les valeurs relatives des commerces ? ». « C’est de toutes façons un formidable désaveu de la politique de Gilles Catoire, qui se revendiquait jadis de ce qu’il déplore apparemment aujourd’hui. C’est malheureusement peut-être insoluble, parce que la situation de Clichy reflète le conflit de deux cultures, la « française traditionnelle » et l' »ethnique ». Or elles n’expriment pas les mêmes besoins, en matière de commerces comme ailleurs, et la solution apportée jusqu’ici par le marché ou la cohabitation n’a pas été une « assimilation », ni un « équilibre », mais clairement une « éviction » de la première par la deuxième. Il est très douteux qu’une municipalité socialiste ait la volonté et les moyens d’appliquer au niveau local un thème majeur du Front National ! » a affirmé Alain Gallais. Et ce qui est vrai pour une municipalité socialiste l’est bien évidemment aussi, ajouterons nous, pour les candidats du Système qui s’emploient avec plus ou moins de bonheur à singer le programme de Jean-Marie Le Pen…