L’existence de ce rapport sur la prise en compte, dans les politiques régionales, des spécificités et handicaps des régions insulaires de l’Union européenne est en soi la démonstration que ces particularités, si elles ne sont pas totalement occultées depuis des années, ne sont pas correctement traitées. En raison sans doute de la nature même de l’Union européenne, uniformisatrice et niveleuse.
Je regrette également que l’accent ne soit pas mis sur les contraintes insupportables que représente pour ces zones l’application, ou la menace d’application, du droit commun européen, notamment en matière fiscale et de concurrence. En France, l’octroi de mer, les taux de TVA ou d’accises réduits, applicables à la Corse ou aux départements d’outre-mer, sont périodiquement remis en cause et doivent être tout aussi périodiquement renégociés à Bruxelles par le gouvernement.
Enfin, je déplore que la submersion de certaines îles européennes par l’afflux d’immigrés clandestins soit traitée de façon locale et quasi clinique dans ce rapport, alors qu’il s’agit là d’un problème extrêmement grave. La suppression des frontières intérieures et le prosélytisme immigrationniste de l’UE sont, il faut le souligner, une des causes majeures de ce problème.