Bien sûr Jean-Marie Le Pen n’a pas échappé à la question sur la promotion médiatique de François Bayrou et sa montée dans les sondages. « C’est une bulle médiatique » a-t-il dit, observant que « 50% des gens ne sont pas encore décidés » pour savoir pour qui ils voteront le 22 avril. Le candidat de l’UDF « ne me fait pas d’ombre », « je continue à progresser, moins rapidement et en même temps que lui » a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « c’est moi le candidat anti-système, lui n’est pas un candidat anti-système pour la bonne raison qu’il est un des piliers du système ». « M. Bayrou a été ministre, est le président de l’UDF, un parti politique qui a toujours fait entre 12 et 15% des voix aux élections. C’est le parti de M. Giscard D’Estaing, de M. Lecanuet, de M. Barre, ce n’est pas quelque chose de nouveau. Moi je fais partie du paysage, je ne fais pas partie du système, j’ai toujours été dans l’opposition » a affirmé Jean-Marie Le Pen, et c’est pour cela que « je suis combattu, agressé ; parce que je dénonce les vices du Système ». Car il est le seul à formuler « une critique positive et courageuse » des politiques menées depuis des décennies dont M. Bayrou a semblé découvrir la nocivité depuis seulement quelques mois… Rappelant qu’il mène une vraie campagne de terrain, qu’il a présenté au cours de discours thématiques solidement étayés les grands axes de son programme – discours soigneusement occultés par les médias – Jean-Marie Le Pen a noté que la faillite des partis de l’Etablissement est telle qu’aucun de ses candidats n’ose assumer le bilan des gouvernements précédents. « Si je n’étais pas au second tour ce sera une grande défaite pour la France et les Français ». Mais « je pense que je vaux actuellement quelque chose qui est au-dessus de 20% et c’est à ce niveau-là que va se situer le vrai partage » au premier tour, a-t-il assuré.