« J’étais le deuxième en 2002 et je le serai encore. A moins que je ne sois le premier » a encore affirmé le président du FN, « j’ai la conviction que le classement de M. Bayrou est le fruit d’une connivence « sondageomédiatique qui n’est pas le fait du hasard ». « Il s’agit d’une manoeuvre dont le but est d’écarter Le Pen de la troisième place », d’autant que placer Bayrou dans la posture du « troisième homme » évite aux « revues, journaux, débats d’inviter Le Pen », lesquels « s’organisent exclusivement autour des trois premiers dans les sondages ». « On a les mêmes attitudes qu’avant 2002 », a-t-il poursuivi, rappelant qu’on avait alors tenté d’imposer dans ce rôle d’outsider Jean-Pierre Chevènement et Arlette Laguiller. Or, ce fut « moi le deuxième, et je pense que je serai encore le deuxième à moins d’être premier », a-t-il ajouté. Car « tout le monde sait que les sondages s’agissant de Le Pen sont faux, que je ne suis pas jugé à ma vraie valeur », sondages « commerciaux » puisque « les « sondagiers ont tendance à favoriser ceux qui les payent ». « Je crois ce que j’entend dans la rue, les trains, les bistrots » a-t-il ajouté, voyant dans le grand nombre des indécis relevés dans les enquêtes d’opinion des électeurs lepénistes silencieux. « J’ai le sentiment profond que le peuple français est en état de fureur rentrée ». Il s’est formé « une vague en ma faveur » qui va déferler dans les urnes, a-t-il pronostiqué, imaginant assez bien un second tour l’opposant à Sarkozy. Mais « je prendrai ce qu’on me donnera » car « tout ça, c’est pareil ! ».