A écouter les journalistes des « grands » medias audiovisuels, la règle de l’égalité des temps de parole qui prévaudra à partir du 9 avril, jour de lancement officiel de la campagne, entre les douze candidats sélectionnés dans la course présidentielle, serait un véritable casse tête à organiser. Les radios et télévisions seraient ainsi dans l’impossibilité matérielle de pouvoir inviter à égalité les différents candidats. Ainsi, « le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI » sera purement et simplement interrompu à partir du 9 avril. Autre solution radicale, Franz Olivier Giesbert dans son émission politique « Chez FOG » sur France 5, commentera désormais l’actualité avec des « Pipoles », ouvrant le feu samedi prochain avec Alain Delon en lieu et place des représentants des différents partis. Ségolène Royal pour sa part s’est dite prête à affronter ses adversaires à la télévision. « Je ne suis pas hostile à des débats avec les principaux candidats avant le premier tour », a-t-elle affirmé lundi, à une confrontation « projet contre projet ». Courageuse mais pas téméraire -sans « bravitude » dirait certains-, l’égérie du PS a tout de même semblé exclure Jean-Marie Le Pen du nombre de ses débatteurs potentiels. Son alter ego de l’UMP, Nicolas Sarkozy, s’est lui aussi défilé, au prétexte que la règle de l’égalité du temps de parole rend difficile l’organisation d’un débat. On se demande bien pourquoi les ténors de l’UMPS, qui paraissent si surs d’eux, redoutent d’affronter « projet contre projet » le candidat de l’Union patriotique…