Mercredi, le recteur de l’académie de Lyon, Alain Morvan a été limogé à l’issue du Conseil des Ministres pour s’être opposé à l’ouverture du lycée musulman Al-Kindi. Il jugeait qu’il ne répondait pas aux critères de sécurité requis et s’interrogeait en outre sur l’encadrement de cet établissement mahométan… « Le ministre de l’Education a proposé son départ » en raison de « manquements multiples à l’obligation de réserve » et de « commentaires de décisions de justice », a expliqué le cabinet de Gilles de Robien. Le recteur, commentant cette décision s’est dit « karcherisé », et a assuré prendre cette « sanction » comme « un honneur qui justifie les combats que j’ai menés ». Diverses associations communautaires comme le CRIF et l’UEJF ont apporté leur soutien à M. Morvan. On se rappellera que le recteur Morvan avait été parmi les adversaires les plus vindicatifs de Bruno Gollnisch dans la cabale lancée contre lui et qui avait abouti à son exclusion pour cinq ans de l’université de Lyon III. Et ce pour des propos en faveur de la liberté d’expression et de recherche tenus dans le cadre de ses activités politiques. Lors de la comparution de ce professeur de civilisation japonaise en 2006 devant la commission disciplinaire du Conseil national de l’Enseignement supérieur et de la recherche (Cneser), le recteur Morvan n’avait pas dissimulé son aversion pour Bruno Gollnisch. Il avait clamé « sa fierté d’avoir déclenché cette affaire », le fait qu’on « le redoute », son refus de recevoir dès le début Bruno Gollnisch pour que celui-ci puisse s’expliquer et rétablir la vérité. Un recteur Morvan qui a significativement éludé la question qui lui avait été posée sur le point de savoir s’il était d’accord sur la pétition « liberté pour l’histoire », condamnant la loi Gayssot lancée par 440 historiens de tous bords…