Dans une conférence de presse tenue à Saint-Cloud vendredi à l’occasion du 50ème anniversaire du traité de Rome, Jean-Marie Le Pen a précisé que le groupe ITS présidé par Bruno Gollnisch ne se joindrait pas aux festivités organisées à cette occasion à Berlin. Et ce, « afin de protester contre les dérives actuelles de l’UE, son abandon de la préférence communautaire au profit du libre échangisme mondialiste ». Le président du FN est revenu sur le souhait de MM. Sarkozy et Bayrou et de Mme Royal de faire revoter qui les Français, qui le Parlement sur la Constitution européenne. Or a-t-il remarqué « nos trois impétrants oublient que ce texte est caduc depuis les rejets français et néerlandais et, d’autre part, qu’ils ne sont pas seuls en Europe et que la procédure, le contenu du texte et la date de sa ratification ne dépendent pas d’eux ! ». Le candidat de l’Union patriotique s’est prononcé pour « un nouveau traité de Rome en 2007 avec Le Pen à l’Elysée ». Un « Traité respectueux des souverainetés nationales qui redonnerait aux peuples et aux nations d’Europe, le pouvoir confisqué par les oligarchies européistes ». « Renégocier les traités c’est possible » a-t-il plaidé, pointant les nombreux pays de l’UE qui n’appliquent pas la convention de Schengen, les politiques communautaires relatives à l’immigration ou qui n’ont pas l’euro ; ou encore les personnalités qui, tel le leader britannique des tories, M. Cameron, estime que « la Constitution européenne est morte et enterrée ». Jean-Marie Le Pen s’est prononcé une nouvelle fois pour « une Europe de la coopération scientifique, culturelle et même militaire », « pour la constitution d’un bloc géopolitique qui devrait intégrer le continent boréal de Brest à Vladivostok ». « Nous n’avons pas besoin des institutions européennes : il nous faut de la souplesse sans bureaucratie, de la liberté sans contrainte, de la coopération sans sujétion. Telle est l’Europe que nous souhaitons ! ».