La veille de son meeting de Toulouse, Jean-Marie Le Pen était le 24 mars à Nîmes où il a été plus que chaleureusement reçu par plusieurs centaines de pied-noirs de l’Usdifra. Le président du FN, à l’heure où « l’histoire de l’Algérie Française enseignée à nos enfants depuis 1968 relève d’une totale désinformation », a rétabli les vérités historiques sur une présence française en Algérie dont nos compatriotes n’ont pas à rougir. « Si je suis élu, peut-être grâce à vous, Président de la République, j’exigerai le respect de vos morts et des cimetières que vous avez laissés là-bas et qui sont, comme les lois internationales le stipulent, sous la responsabilité du gouvernement algérien (…). Je n’accepterai jamais non plus la date du 19 mars 1962 commémorant soi-disant la fin de ces évènements. Je ferai mettre en place une fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et ferai mener à bien, une fois pour toutes, les enquêtes nécessaires pour connaître enfin le sort réel de nos malheureux concitoyens de toutes confessions, disparus en 1962. Je diligenterai (…) un audit de terrain pour chiffrer le plus exactement possible le montant exact des biens dont nos compatriotes originaires d’Algérie et de Tunisie ont été spoliés, afin d’obtenir de ces Etats réparation financière et respect des engagements pris par traités ou accords locaux, jamais respectés. Je suis d’accord pour instituer un moratoire suspendant l’exécution des obligations contractées par les anciens rapatriés réinstallés dans une profession non salariée ayant déposé un dossier de désendettement auprès de la CNAIR. Je me pencherai sur les problèmes de nationalité, afin que cessent les multiples tracasseries administratives dont vous êtes tous l’objet ». « Je me garderai bien d’oublier les morts de Mers-el-Kébir » a-t-il précisé également, « je ferai en sorte que toute la vérité soit dite, écrite et diffusée », afin que ceux « qui portent toute la charge de leur honte, de leur déshonneur et de leur trahison en ce qui concerne l’abandon des harkis trompés, désarmés, trahis, et parfois livrés à l’ennemi par les services de l’Etat français. Je ferai compléter la loi du 23 février 2005, par l’extension des droits moraux à tous les Français qui, dans les formations supplétives ou assimilées, ont défendu l’intégrité du territoire national. Je favoriserai par tous les moyens les souvenirs de l’Armée d’Afrique. J’adhèrerai à un projet de mémorial dédié à la France dans son expansion d’outre-mer, accordant une part importante à l’Afrique du Nord. Amis rapatriés, j’ai été hier à vos côtés ; je le reste avec vous aujourd’hui dans le seul respect de la patrie française, de ses héros et de ses morts » a conclu le candidat de l’Union patriotique.