Questionné sur sa définition de l’identité nationale le 14 mars dans l’émission « Question ouverte » sur France 2, Jean-Marie Le Pen l’a défini de prime abord comme « le sentiment d’appartenir à la communauté nationale », comme « une manière de ressentir et de penser », qui impliquent aussi des « sacrifices » pouvant aller jusqu’au don de sa vie. Jean-Marie Le Pen s’inscrit ici dans la définition de l’appartenance à la communauté française formulée par les grands penseurs nationaux comme Maurice Barrès : à savoir que nos ancêtres « pensent et parlent en nous », que toute la suite des descendants ne fait qu’un même être. « C’est tout un vertige où l’individu s’abîme pour se retrouver dans la famille (…), dans la nation » écrivait Barrès dans « Scènes et doctrines du nationalisme ». Bref qu’il n’y a pas de « Moi véritable » sans « le support de la collectivité ».Voilà la base de la doctrine barrésienne de « la terre et des Morts » dont se réclament les nationaux, le socle sur lequel notre nation s’est construite. Socle qui permet au FN d’avoir une conception ouverte de l’identité, ce qu’a rappelé avec force Jean-Marie Le Pen lors de son discours de Valmy, invitant les Français d’origine étrangère à se fondre dans le creuset national. L’opposition nationale a toujours affirmé qu’être Français, cela s’hérite certes, mais peut aussi se mériter. Tout simplement lorsque une personne d’origine étrangère aime la France, respecte sa culture, ses coutumes, ses valeurs et manifeste une réelle volonté de s’assimiler, ce qui n’est pas le cas de trop nombreux Français de papier.