Le président (UMP) de l’Assemblée nationale, Patrick Ollier, a ironisé mardi sur « la course à l’échalote » de Ségolène Royal sur la nation et ses attributs, rappelant qu’il y a encore « quelques mois on chantait l’Internationale » dans les meetings du PS. Pas faux. Pour autant, la même hypocrisie règne au sein de l’UMP qui agite les valeurs nationales, alors que ce parti oeuvre avec constance pour la dilution de la France dans le magma euromondialiste et se prononce pour la poursuite d’une immigration supplémentaire, dite « choisie ». Et ce, pour complaire notamment au Medef et autres apôtres ultra-libéraux de la mondialisation, soucieux d’avoir sous le coude une main d’œuvre bon marché pour peser sur les acquis sociaux des travailleurs français. Quant à la définition a minima de l’identité française proposée par Sarkozy, elle ne saurait satisfaire pareillement les patriotes français. Pour Nicolas Sarkozy – il l’a affirmé lors d’un meeting tenu a Besançon le 13 mars – «l’identité française» se réduit à « sa langue et à la francophonie », dimension certes importante mais passablement insuffisante (FDA Quotidien du 14/03/2007). De même, un soutien de Nicolas Sarkozy, le très médiocre ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a déclaré la semaine dernière que « le Maghreb fait partie pleinement de l’identité française », identité réduite ici aussi dans le petit esprit de Douste-Blazy à la langue française.