Pour beaucoup de politiciens de gauche, derrière le masque de la « courtoisie républicaine » dont ils aiment se parer, les vieux réflexes totalitaires ne sont jamais loin. Ainsi André Nazeyrollas, 1er adjoint de la mairie de Metz, avait décidé de fêter à sa façon le 36ème anniversaire de l’accession à la mairie de l’éléphant Jean-Marie Rausch. Pour ce faire il a tenté de retrouver tous les conseillers municipaux élus depuis 1971. Tous, sauf ceux qui ont été mandatés par le peuple sous les couleurs du Front National ! Ancien Conseiller municipal de Metz de 1995 à 2001, le président du groupe FN de la région Lorraine, Thierry Gourlot, s’est « étonné » le 24 mars «de l’attitude sectaire et discourtoise de cette municipalité qui a pris le parti de lancer cette invitation en fonction de la couleur politique des élus comme d’autres choisissent en fonction de la couleur de la peau ». « Ce véritable apartheid politique n’est pas à la gloire du Maire de Metz dont le jubilé ressemble à un naufrage en matière démocratique ». Avec impartialité, Thierry Gourlot a encore relevé que M. Rausch possède à son actif « un bilan indéniable en terme d’infrastructures ». Mais pour autant, « le mépris pour tous ceux qui ne partagent pas ses convictions, à savoir 20% des électeurs messins qui sont aussi des contribuables, restera le talon d’Achille de cet homme dont l’autocratie est notoirement connue et bien au-delà des frontières mosellanes ». Mais les élus lorrains ne manifestent pas tous, loin s’en faut, ce mépris des usages et des règles démocratiques. Thierry Gourlot s’est ainsi félicité de ce que la région s’est hissée « en 3ème ou 4ème position pour le nombre de parrainages recueillis par Jean-Marie Le Pen dans le cadre de la présidentielle avec 56 signatures de maires » ; la conseillère régionale FN Nathalie Pigeot en a obtenu à elle seule une douzaine dans le canton de Delme.