Pour appuyer ses craintes, Libération consacre un reportage à la ville de Saint-Gilles, à mi-chemin entre Nîmes et Arles, et s’arrête dans un bistrot de « blancs » tellement caricatural que s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer pour faire frissonner de terreur et/ou de dégoût le lectorat bobo… « Fief de l’électorat traditionnel du FN depuis 1989, le vote frontiste a dépassé 40 % lors du second tour de 2002 » dans cette commune, rappelle Libération qui cite le maire, l’UDF Roland Gronchi : « Le Pen fera entre 35 et 40 % le 22 avril pronostique-t-il ». Pour achever de déprimer le peuple de gauche des centre-ville, le quotidien de M. de Rothschild, consacre également un article à la présence le 3 avril de Marine Le Pen sur le marché de Meaux (Seine-et-Marne). « Marine Le Pen ne déclenche pas l’émeute » déplore (?) le quotidien, elle a même droit à « un accueil serein, chaleureux », dixit la vice-présidente du FN. « On parle de lepénisation des esprits, on la constate » affirme Martine Clément-Launay, qui sera candidate frontiste aux législatives. Décidément, rien ne va plus, tout fout le camp, poursuit Libération puisque « on serre (la) main (de Marine Le Pen), on lui sourit » et pire que tout, deux jeunes arabes dialoguent de manière sympathique avec la directrice stratégique de la campagne ! Les propos de la dirigeante frontiste lors de son déplacement dans cette ville de Seine-et-Marne sur les Français d’origine immigrée ont été clairs : « Ce que dit Jean-Marie Le Pen, c’est qu’il faut arrêter l’immigration massive pour pouvoir intégrer les immigrés qui sont déjà ici. Mais il ne s’agit pas de vous faire partir, surtout si vous aimez la France ». « Beaucoup se sont rendus compte qu’ils étaient considérés comme des demi-Français tant par la droite que par la gauche. Moi, je défends les Français, je ne les différencie pas en fonction de leur origine ou de leur couleur de peau. ». « Dans ces quartiers aussi, les gens en ont ras le bol de l’immigration et de l’insécurité. Ici, il y a eu des mini-émeutes, dimanche. On n’en a pas parlé. Les gens le savent, ils sont victimes de l’insécurité. Ils veulent pouvoir vivre tranquillement ». Nicolas Sarkozy est un « imposteur », un « menteur » qui a laissé l’immigration s’entasser dans les culs-de-sac des banlieues. Les récentes violences de la gare du Nord « contribuent à donner raison à Le Pen. Et à montrer que le bilan du ministre de l’Intérieur est un échec total ! ».