Les différences entre Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy sont connues puisque le candidat national est, contrairement au président de l’UMP, opposé notamment à la poursuite de l’immigration, pour la cessation du regroupement familial, pour une réforme du Code de la nationalité, contre le droit de vote aux immigrés, contre toute atteinte à la loi de 1905 sur la laïcité, contre la discrimination anti-de souche, dite « positive », pour l’Europe des Nations et des souverainetés nationales, pour une France libre et indépendante… « Moi je suis un candidat du terroir, a encore précisé le président du FN. C’est vrai qu’il y a une différence, un choix qui peut être considéré comme fondamental par un certain nombre de Français. (Sarkozy) lui-même s’en est servi comme argument » pendant la campagne, a-t-il souligné. « J’ai repris la formule de Sarkozy lui-même qui s’est fait gloire, à plusieurs reprises, d’être fils d’immigré (…). Je ne l’aurais pas utilisée si M. Sarkozy ne s’en était pas servi comme un argument qu’il estime favorable ». Si la famille Sarkozy n’était pas venue s’installer dans notre pays, a-t-il observé en réponse à une question, « la France se serait passée de Nicolas Sarkozy qui aurait peut-être fait une très belle carrière en Hongrie ! ». Sur France 2, Nicolas Sarkozy a prudemment réagi aux propos du candidat de l’Union patriotique : « Jean-Marie Le Pen a dit qu’il y avait une différence entre lui et moi, il a raison, nous sommes différents, je rajoute très différents ». Libération a relevé qu’« il est vrai que le candidat de l’UMP n’a jamais caché ses origines, fils d’un immigrant hongrois et d’une descendante de juifs de Salonique ». « Il en a même surjoué » a plusieurs reprises, notamment « le 14 janvier, lors de son discours d’investiture », soulignant sa condition de « petit Français au sang mêlé » rappelait ce quotidien. Sarkozy a chargé le député UMP Yves Jego, favorable au droit de vote des immigrés, ou encore son « conseiller politique », François Fillon, d’attaquer Jean-Marie Le Pen sur son soi-disant « extrémisme », M Fillon se prononçant en faveur de la poursuite d’une immigration qui « enrichit l’identité française ».