Jean-Marie Le Pen a pronostiqué que l’égérie du PS ne parviendra pas à se qualifier pour le second tour : « Pour la même raison que j’avais annoncé que M. Jospin serait crucifié par sa majorité plurielle, eh bien, là, je pense que Mme Royal risque d’être crucifiée par ses concurrents d’extrême gauche qui risquent de faire 15, 16, 17% (à eux tous). Dans ce cas-là, la candidature de Mme Royal est condamnée ». Extrême gauche qui ne peut que gagner en audience avec le surcroît de visibilité médiatique que lui offre l’ouverture de la campagne officielle, laquelle garantit l’égalité des temps de parole à tous les candidats. Soit « 25 % du temps d’antenne pendant quinze jours » pour les seuls représentants des sectes trotskystes et de l’alter-mondialisme, auxquels il faut ajouter la candidate du PC et celle de l’écolo gauchisme. Quant au candidat de l’UDF, le président du FN a affirmé qu’il ne « serait pas étonné que François Bayrou retourne aux alentours de 10 ou de 12% ». Candidat européiste qui « se présente comme le chevalier blanc qui poursuit les moulins à la manière des enfants de Don Quichotte, mais qui est coresponsable de la situation du pays. Il est comme le pompier pyromane qui après avoir allumé l’incendie vient avec sa lance pour l’éteindre. Les électeurs français sont lucides et ils comprennent bien que si M. Bayrou parle comme Le Pen, c’est qu’il avait raison et par conséquent, pourquoi faire confiance à la copie plutôt qu’à l’original ? ».