En déclarant le 8 avril sur Europe 1 – voir notre précédente édition – que Nicolas Sarkozy est « un candidat qui vient de l’immigration » mais qu’il est, lui, « un candidat du terroir », Jean-Marie Le Pen n’a fait qu’énoncer une vérité. Vérité qu’il était bon de rappeler a-t-il précisé, puisque le candidat de l’UMP n’a cessé d’évoquer ces derniers mois comme un argument de campagne son statut de « petit français au sang mêlé ». Président de l’UMP, indiquaient les journalistes Eric Branca et Arnaud Folch au détour d’un livre consacré au président du MPF, « Le mystère Villiers », qui avouait en 1999 au créateur du Puy-du-Fou : « Tu as de la chance, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir…». Cette confidence éclaire d’un jour nouveau les propos de tribune de ce candidat des lobbies sur son « amour de la France », qu’il a d’ailleurs réitérés mardi à Tours. Mais surtout la politique qu’il a mené depuis 2002 et ce qu’il a dévoilé de ses convictions personnelles, que ce soit son désir de donner le droit de vote aux immigrés, de poursuivre l’immigration de peuplement, d’inféoder la France au Nouvel ordre mondial états-uniens où à l’européisme bruxellois. Invité de Jean-Pierre Elkabach sur Europe 1 mercredi matin, le candidat de l’Union patriotique a relevé qu’aux Etats-Unis, pourtant pays d’immigration, ni le gouverneur de la Californie Arnold Schwarzenegger, ni l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger, lesquels n’étaient pas nés sur le sol américain, n’avaient « pu être candidats à la présidence ». Il a surtout de nouveau expliqué que « compte tenu de la particularité du chef de l’Etat, je ne suis pas absolument sûr qu’il soit de bon goût de se présenter à ce poste quand on n’est pas représentatif du peuple qu’on prétend représenter. C’est moral, c’est exactement comme la personne que vous invitez dans votre salon et qui va s’asseoir tout de suite dans le fauteuil du grand-père, c’est une question de délicatesse. Il me semble que le Président de la République est un homme dont la fonction implique une incarnation de la nation et du peuple. J’estime que j’incarne mieux le peuple français que Nicolas Sarkozy ».
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