Dans son éditorial dans National Hebdo, Yves Daoudal revient sur la polémique suscitée par une déclaration du candidat de l’Union patriotique se présentant comme « le candidat du terroir » alors que M. Sarkozy est un candidat « qui vient de l’immigration », « argument » utilisé par ce dernier parce qu’il l’estime « favorable » a relevé Jean-Marie Le Pen. « Le candidat du terroir est aussi celui qui s’adresse aux Français issus de l’immigration » note Yves Daoudal. « Y aurait-il une contradiction entre l’apologie du terroir et la visite à Argenteuil ? Le Pen ferait-il un impossible grand écart ? Au contraire c’est d’une grande cohérence, qu’on chercherait en vain chez ses adversaires. Le Pen s’adresse à tous les Français, donc aussi à ceux qui sont issus de l’immigration et prône la préférence nationale, pas la discrimination positive antinationale de Sarkozy. Car la seule discrimination légitime en la matière est entre les Français et les étrangers ». Dans ce même numéro de NH, Béatrice Pereire note que « cette préférence nationale prônée par Le Pen et considérée par les élites comme une monstruosité, alors qu’elle est la règle commune de presque tous les pays du monde, cette préférence nationale est tenue par ces néolepénistes (des banlieues) pour planche de salut, garante de leur assimilation ». Et de noter encore « que ceux qui diabolisant le concept de préférence nationale sont les premiers à en bénéficier. Ces professeurs d’extrême gauche ne sont-ils pas protégés de la concurrence étrangère ? Tous ces cinéastes, acteurs, intermittents du spectacle qui, en 1995, défilaient pour les immigrés clandestins ne sont-ils pas les premiers à exiger, pour leur profession, cette fameuse exception culturelle française, sorte de priorité donnée au cinéma national, afin d’éviter d’être laminés par leurs collègues américains ? ».