Dans le numéro de Présent en date du 11 avril, Jean Cochet évoque « l’inflation des promesses électorales » depuis l’entrée de la campagne dans sa phase officielle. Il s’arrête ainsi en premier lieu sur l’incroyable déclaration de Nicolas Sarkozy lors d’une réunion publique qu’il a tenue à la Mutualité le 6 avril en compagnie de Simone Veil. Pour satisfaire Mme Veil, qui avait fait part de son trouble quand le candidat de l’UMP avait annoncé qu’il entendait créer un Ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale, M. Sarkozy a lancé une proposition : « Chaque fois qu’une femme sera martyrisée dans le monde, cette femme devra être reconnue comme citoyenne française et la France sera à ses côtés ». Bref relève le journaliste de Présent « Nicolas Sarkozy prétend recueillir chez nous toutes les femmes battues de par le monde. Avec bien sûr, une fois que ces malheureuses seront installées en France, le droit pour chacune d’entre elles au regroupement familial (…). Cette proposition émane, rappelons-le, du candidat qui prétend lutter contre l’immigration clandestine et contrôler l’immigration légale ». Jean Cochet s’arrête également sur deux personnalités du microcosme qui ont annoncé leur ralliement à François Bayrou. Azouz Begag, qui a démissionné la semaine dernière de son Ministère pour l’Egalité des Chances, l’homme qui, comme le soulignait Jean-Marie Le Pen, avait « constitué son cabinet sur des critères raciaux » et qui avait appelé les jeunes des cités issus de l’immigration à déferler chez « les descendants de Vercingétorix (…) comme une invasion de criquets ». Le candidat de l’UDF a récupéré avec le même « enthousiasme », est-il précisé, « un autre transfuge de l’UMP, Jean-Luc Roméro, une des figures du lobby rose, favorable au mariage homo et à l’adoption d’enfants par les couples gays et lesbiens. La présentation de ce « mercato » présidentiel ne serait pas complète sans la décision de Bernard-Henri Lévy, « le philosophe sans philosophie », de soutenir finalement Ségolène Royal, même si cet ex-maoïste séduit par l’atlantisme de Sarkozy, aurait préféré que Dominique Strauss-Kahn se glisse dans le costume du présidentiable du PS. Quant à Bernard Tapie son choix s’est porté sur Nicolas Sarkozy, et comme le note Jean Cochet, « cela ne fera après tout dans le comité de soutien du candidat UMP, qu’un exilé fiscal de plus… ».