Jean-Marie Le Pen a accordé jeudi un long entretien au Figaro dans lequel il évoque sa volonté, une fois à l’Elysée, de redonner la parole au peuple, notamment par le biais du recours au référendum, de lancer une grande politique volontariste de réduction de la pression fiscale, d’aide aux familles, d’inversion des flux migratoires. « Si je suis élu président de la République, cela fera un certain bruit. Le pays aura eu un réflexe salvateur, peut-être massif. Cela changera beaucoup de choses. Je trouverai certainement les soutiens nécessaires dans la fonction publique. Des gens peuvent venir à moi et d’autres révéler qu’ils sont avec moi » a affirmé le président du FN qui a jugé « probable », en tout cas « possible », de disposer d’une majorité parlementaire s’il était choisi par les Français le 6 mai. Questionné sur le risque de voir le Conseil Constitutionnel désavouer certaines de ces décisions, notamment la mise en place de la préférence nationale, Jean-Marie Le Pen a relevé que « le Conseil Constitutionnel s’est arrogé un pouvoir de contrôle par rapport à des normes dont il a fixé lui-même l’étendue sans que cette mission lui ait été confiée par la Constitution. Rien n’empêche de revenir là-dessus ». De la même façon, Jean-Marie Le Pen s’est prononcé pour une révision des traités européens pour recouvrer notre souveraineté : « si nos partenaires s’y opposent, nous procéderons à la politique de la chaise vide et nous mènerons nos propres affaires. On peut aussi régénérer le compromis de Luxembourg, méthode qui ne fut pas si mauvaise. Nous ne sacrifierons pas l’avenir de la France à une construction bancale et condamnée à brève échéance (…). Il faut poser le problème de l’orientation de l’Europe à nos partenaires. Il faut faire abandonner le plus vite possible la préparation de l’entrée de la Turquie. En revanche, l’Europe des nations que j’appelle de mes vœux devrait s’élargir aux nations qui, selon moi, appartiennent culturellement à cet arc boréal qui va de Brest à Vladivostok. Je crois qu’il faut réintégrer le monde slave et le monde orthodoxe dans la communauté européenne ».