Si Sarkozy était donc en début de semaine dans l’Est, Jean-Marie Le Pen était lui mardi dans le Pas-de-Calais, autre fief électoral de l’opposition nationale où il était arrivé en tête au premier tour de l’élection présidentielle de 2002 avec plus de 19 % des voix et où le Non à la constitution européiste l’avait massivement emporté. Le candidat de l’Union patriotique s’est rendu à Boulogne-sur-Mer puis à Hénin-Beaumont, accompagné notamment de la directrice stratégique de la campagne, Marine Le Pen, du responsable de la cellule Idées-Image Jean-François Touzé, et bien sûr de Steeve Briois, Secrétaire départemental du FN. Dans la matinée, Jean-Marie Le Pen a rendu visite au pêcheur du port de Boulogne où il a reçu un accueil très chaleureux. « Je suis petit-fils de marin-pêcheur, fils de marin-pêcheur, et j’ai été marin-pêcheur moi-même, je sais que c’est le métier le plus dur du monde » a-t-il déclaré à ses interlocuteurs. « Ma venue n’est pas une opération électorale puisqu’il n’y a plus en France que 11 000 pêcheurs, plutôt une visite familiale » a-t-il poursuivit. « Vous pouvez être sûrs que les autres candidats, qui sont tous européistes, ne viendront pas vous voir ». Et pour cause puisque ils ont accepté le « plan mondialiste » de la technocratie bruxelloise : « la moitié des bateaux a été cassée par l’Europe, qui veut casser pour faire glisser la pêche vers le Sud. Bruxelles veut confier la nourriture du monde aux pays du Sud. En échange de quoi ? Peut-être d’une nouvelle vague d’immigration ! »