Mardi 17 avril sur France Inter comme sur France 2, Jean-Marie Le Pen a condamné l’attitude de Sarkozy consistant en substance à dire aux électeurs du FN « Je veux bien de vos voix mais pas de vos gueules ». Le candidat de l’UMP a opposé un refus catégorique à toute introduction de la proportionnelle pour que les 5 millions d’électeurs frontistes soient enfin représentés au parlement. M. Sarkozy a sévèrement tancé, le mot est faible, son bras droit Brice Hortefeux qui s’était très timidement prononcé en faveur d’une toute petite dose de proportionnelle. Selon le quotidien Le Monde, Sarkozy aurait déclaré, très menaçant, à propos de M. Hortefeux : « C’est intolérable ! Il ne se rend pas compte de ce qu’il fait. Il y aura de grosses déceptions à l’arrivée. » Plus cassant, il lance : « Je l’ai trop gavé, maintenant, il fait n’importe quoi ! Ce n’est pas lui qui est candidat, c’est moi ! ». Auparavant, raconte un témoin, il avait exigé un démenti « très dur » à la proposition du Ministre délégué aux Collectivités Locales. Bonjour l’ambiance… Au-delà de cette question, le président du FN a trouvé assez choquant que le problème de la corruption n’ait pas été évoqué au cours de cette campagne, estimant que les Français ont le droit de savoir que cette « Nomenklatura » politique qui réclame la confiance des électeurs, les a volés. Or Sarkozy n’est pas au dessus de tout soupçon puisqu’il porte le drapeau de l’UMP. Plusieurs ministres, un ex Premier ministre UMP ont été condamnés pour cela, a rappelé le candidat de l’Opposition nationale. Autant dire que ce sujet intéresse les Français, notamment les 14 millions de travailleurs pauvres, les 7 millions de pauvres, lesquels sont tout aussi intéressés par le fait de savoir que M. Debré, a accordé aux députés qui seront battus en juin prochain 5 ans d’indemnités parlementaires supplémentaires !