Bruno Gollnisch était lundi matin l’invité des « Quatre vérités » sur France 2, où il a fait part sans surprise de sa « déception » suite à la non qualification du candidat de l’Opposition nationale pour le second tour, « parce que Jean-Marie Le Pen avait les qualités pour occuper les fonctions de chef de l’Etat, qualités que les autres candidats n’ont pas au même degré ». « Nous avons été victimes du succès de nos idées a-t-il estimé, nous avons imposé notre problématique mais il s’est peut être passé pour nous ce qui s’est passé pour les Verts. A savoir qu’à partir du moment où leur profession de foi écologiste était reprise par beaucoup d’autres candidats cela a nui à leur spécificité ». Et le dirigeant frontiste d’observer encore que « tous les candidats ont repris les idées de Jean-Marie Le Pen, nous sommes le laboratoire d’idées de la Vème République finissante. Le thème de l’identité nationale a été repris par Nicolas Sarkozy et même la nécessité de réformes institutionnelles très profondes pour redonner la parole au peuple, thème de campagne de Jean-Marie Le Pen il ya déjà 10 ans, a été repris par Mme Royal ; la suppression de l’ENA qui truste la fonction publique et le pouvoir politique, et qui figure dans le programme de Jean-Marie Le Pen, a été récupéré par François Bayrou ». Mais ce 22 avril, « les Français, qui sont un peuple bienveillant qui n’a pas beaucoup de mémoire, ont cru que les candidats qui se présentaient à eux étaient aptes à faire autre chose que ce qu’ils ont fait précédemment ! ».