Monsieur le Président, je crois en effet qu’en tant que président de groupe, je n’ai pas moins de droits que les autres. Notre collègue Cohn-Bendit a dit qu’il fallait condamner les agissements fascistes et staliniens. Or, je crois que tout le problème de cette affaire, c’est précisément de savoir si, et jusqu’à quel degré, éventuellement, M. Geremek a été complice des agissements staliniens, de ce totalitarisme le plus abominable.
J’observe que la défense des droits des parlementaires, qui ne nous est pas moins chère qu’à vous, est de votre point de vue souvent à géométrie variable. Quand Jean-Marie Le Pen a été déchu à l’issue d’une procédure inique, après un incident de campagne dérisoire, vous avez invoqué la souveraineté nationale. Quand un de nos collègues, M. Ruiz Mateos, a été empêché de prêter serment en Espagne parce qu’il était poursuivi, vous avez invoqué la souveraineté nationale. Quand Gollnisch a été poursuivi pour sa liberté d’expression politique, vous avez refusé de défendre son immunité et vous avez invoqué les souverainetés nationales.
Hodie mihi, cras tibi , ce qui m’arrive aujourd’hui, c’est ce qui vous arrive à vous!
(Applaudissements du groupe ITS)