L’édition du quotidien Le Monde en date du 25 avril a publié un entretien avec Bruno Gollnisch. Le Délégué général du FN a réitéré sa déception face au résultat du premier tour de la présidentielle, Jean-Marie Le Pen ayant été « victime de la reprise de notre problématique, au moins en apparence, par nos concurrents et adversaires. Et, comme les Français sont portés à croire les promesses électorales, cela a payé pour Nicolas Sarkozy. Une part non négligeable de notre électorat a également cru devoir voter Bayrou, pour perturber le duo présélectionné, car elle doutait des chances de succès, au deuxième tour, de Jean-Marie Le Pen. Cela étant, si nous avons essuyé un revers, ce n’est pas un désastre. Ce n’est pas la chute de la maison Le Pen : d’autres, comme le Parti communiste, connaissent un sort plus dramatique ». Bruno Gollnisch a confié que la direction du FN était en train d’analyser en profondeur les causes de ce revers, soulignant que « la légitime dédiabolisation a peut-être été perçue comme un recentrage. Ce n’était pas dans les intentions de Jean-Marie Le Pen, mais cela a peut-être été compris comme cela par une partie de son électorat ». Reste que « les succès comme les échecs dans une entreprise comme la nôtre sont collectifs » a-t-il poursuivi. Questionné sur le 6 mai, le dirigeant frontiste a déclaré ne pas avoir confiance dans les candidats qui restent. « Ils ne sont pas tout à fait sur le même positionnement politique, mais ils inscrivent leur action à l’intérieur du même cadre : le mondialisme, l’abaissement des protections douanières, l’asservissement à l’Union européenne… Je ne crois pas que leurs promesses soient sincères. J’attends de voir quel sera leur positionnement pour séduire les électeurs du FN ».