A l’occasion du défilé du 1er mai en l’honneur de Jeanne d’Arc et des travailleurs français, Jean-Marie Le Pen tiendra son traditionnel discours place de l’Opéra qui revêtira une importance exceptionnelle puisque le Président du Front National précisera sa position concernant le second tour de la présidentielle. Voix frontistes qui sont l’objet de tous les égards de Nicolas Sarkozy comme l’illustre une nouvelle fois, après une campagne où il s’est appliqué à reprendre un certain nombre de thèmes défendus de longue date par l’opposition nationale, le discours qu’il a prononcé dimanche à Bercy. Outre une charge assez vigoureuse contre les ravages de la pensée soixante-huitarde, le président de l’UMP à caressé dans le sens du poil l’électorat lepéniste en s’engageant à réunir en cas de victoire le 6 mai « toutes les forces politiques de la nation » et à « discuter avec elles » de la possibilité d’introduire en 2012 une dose de proportionnelle pour l’élection des députés. « Nous devons réfléchir tous ensemble au moyen de permettre une représentation plus large des opinions et des sensibilités » a-t-il déclaré. Une petite aumône que Jean-Marie Le Pen avait assimilée le 13 avril « aux miettes que l’on donne en fin de campagne électorale pour essayer de faire croire qu’on est pas ce qu’on est ». Le président du FN réagissait alors à une déclaration du ministre sarkozyste Brice Hortefeux évoquant cette possibilité de proportionnelle pour l’élection d’une soixantaine de députés (sur 577). M. Hortefeux avait été par la suite vertement remis à sa place par M. Sarkozy lequel à dû refaire ses comptes depuis et s’apercevoir qu’un excellent report de voix frontistes lui était indispensable pour être élu le 6 mai …