Bruno Gollnisch et Jean-Marie Le Pen tenaient le 14 mai une conférence de presse de présentation de la campagne législative qui sera menée par le Mouvement national. Le Délégué général du FN a expliqué de prime abord que des candidats frontistes seront présents dans les 577 circonscriptions et ce, selon les règles de la parité, le dirigeant frontiste soulignant à titre de contre-exemple exemple « le machisme extraordinaire » du parti sarkozyste dans le Rhône …La composition sociologique des candidats frontistes a été par ailleurs précisé : 6% d’agriculteurs, de viticulteurs, d’éleveurs, de pêcheurs, 12% de professions libérales, 8% d’ouvriers et de techniciens, 16% de commerçants et artisans, 5% de chefs d’entreprise, 13% de techniciens supérieurs, cadres et ingénieurs, 18% d’employés du secteur privé et tertiaire, 16% de fonctionnaires, 6% de personnes dites « sans profession » dont une grande majorité de mères de famille. Le taux de renouvellement des candidats FN par rapport à 2002 est de 35% à 40%. Contrairement à ce qu’a avancé une certaine presse, les législatives ne se réduiront pas à un affrontement entre le PS et l’UMP, car « le Front National n’a pas dit son dernier mot », fort des quatre millions d’électeurs qui ont voté Le Pen le 22 avril et des électeurs qui peuvent « rentrer au bercail ». « Nous pouvons espérer un succès » a poursuivit Bruno Gollnisch, précisant que le FN mènerait bataille contre « les responsables du bilan désastreux de la majorité actuelle », puisque les 358 députés UMP qui ont siégé entre 2002 et 2007 n’ont mis en place « aucune des réformes voulues par l’électorat national ». Certes Nicolas Sarkozy, sous la pression de l’opposition nationale, a tenu un discours proche de celui du FN, mais n’a pris aucune des mesures nécessaires permettant de l’inscrire dans les faits. Et Bruno Gollnisch d’ironiser sur un Sarkozy qui a conspué les valeurs de mai 68 du haut des estrades électorales mais qui, à l’heure des tractations pour la composition de son gouvernement, fait des appels du pied à Bernard Kouchner, « soixante-huitard éminent »… Bref, « ceux qui s’attendaient à un gouvernement droitier vont être déçus ! »