Questionné sur le rôle qu’entend jouer le Mouvement national dans cette campagne des législatives, Martial Bild a fait justice de ce que répète l’entourage du nouveau président de la République, en l’espèce « un argument qui ne tient pas » qui est celui de dire « donnez moi une majorité pour mener des réformes ». « Car l’UMP a eu une majorité et n’a pas mener les réformes depuis cinq ans, n’a pas tenu ses promesses. Une majorité ça ne donne pas des réformes et je ne crois pas à l’homme providentiel » a expliqué le responsable frontiste. « Mais si le Front National pèse sur l’UMP, alors nous avons la possibilité de faire en sorte que les engagements de Nicolas Sarkozy soient tenus. C’est pourquoi il faut que les électeurs du FN se mobilisent car nous avons une politique alternative, celle de la préférence nationale, des Français d’abord, du combat pour les valeurs. Si les quatre millions de voix qui se sont portées sur Jean-Marie Le Pen le 22 avril se reportent sur les candidats du FN, car il s’agissait d’un vote d’adhésion, il est possible qu’il y ait des députés FN. En cas de duels entre le FN et la gauche qui ont souvent eu lieu dans le passé, systématiquement l’UMP a toujours appeler à voter pour la gauche même quand l’adversaire du candidat frontiste était un communiste ! Mois je dis aux patriotes qui ont voté pour Nicolas Sarkozy est-ce que celui va rompre avec mai 68 ? Est-ce qu’il va continuer à faire voter pour la gauche et les communistes plutôt que pour le Front National ? Est-ce qu’on va arriver à une situation ou un mouvement qui totalise entre 10 et 15% des voix n’aura aucun député alors que les communistes qui ont fait 1,5 % auront un groupe de 30 députés ? Ce serait une nouvelle injustice qui accentuerait le fossé entre le pays réel et le pays légal » a jugé Martial Bild.