Jean-Marie Le Pen a bien évidemment réagi dès vendredi à la nomination du nouveau gouvernement avec à sa tête le très immigrationiste François Fillon. Le président du FN a noté que le président de la République « s’efforce d’être conforme à l’image qu’il a donné au cours de sa campagne et se complait dans l’exercice du grand écart ; on ne sait pas combien de temps il va pouvoir résister à ses contradictions. Le gouvernement Fillon est bien le gouvernement Sarkozy. Le président de la République y a placé, plutôt que des amis politiques de longue date, ses adjoints de campagne, dont il est sûr qu’ils seront non des ministres mais des exécutants. On constate que la famille a subitement disparu des préoccupations de Nicolas Sarkozy : elle n’est dans les attributions d’aucun ministre ni secrétaire d’Etat ». Jean-Marie Le Pen note également que le portefeuille de la Défense a été confiée « à un européiste convaincu » -l’ex permanent communiste reconverti dans le centrisme, Hervé Morin- « pour qui la nation doit non pas se défendre mais se fondre dans un super-Etat européen ». Quant à la nomination d’Alain Juppé, avec rang de ministre d’Etat, chargé de l’Ecologie et de l’Aménagement durable ? récemment condamné à un an d’inéligibilité et 14 mois de prison avec sursis, elle peut s’appréhender comme « un hommage à Chirac » puisque le maire de Bordeaux a joué pendant des années « le rôle de paratonnerre » dans les affaires du RPR … « Telle est l’exigence de morale et d’ordre de Nicolas Sarkozy ! ».