Le peu sympathique Guy Carlier au cours de sa rubrique du 23 mai sur France Inter a attiré avec gourmandise l’attention de ses auditeurs sur la « Une » de l’hebdomadaire VSD consacrée à « la nouvelle vie du couple Sarkozy » où l’ont voit Nicolas et Cecilia s’embrasser avec passion sous les ors du palais de l’Elysée. Mais une « Une » à tiroir en quelque sorte puisque celle-ci se déplie pour faire apparaître une publicité pour une marque de voiture -non pas hongroise mais tchèque- où l’on aperçoit le véhicule en question survolé par un avion duquel s’échappe une bulle dans laquelle il est écrit : « c’est pas ta nana qui se tire ? ». M Carlier a évoqué « un numéro collector » alors que d’ores et déjà cette « Une » de VSD –joli coup de pub- circule sur différents sites internet qui n’ont pas manqué d’y voir une allusion subliminale aux escapades londoniennes de Cecilia. Si M. Sarkozy à le droit le plus strict au respect de sa vie privée -les medias français ont sur le sujet une retenue que n’ont pas ses homologues anglo-saxons notamment-, d’aucuns ont rétorqué que celui-ci n’ pas manqué par le passé de mettre en scène sa famille à des fins électoralistes, dans le plus pur style « américain » pour lequel il éprouve une empathie évidente…Reste que la colossale finesse de VSD devrait lui valoir l’attention du nouveau président de la République qui, selon certains, aurait fait pression pour faire interdire une article du JDD concernant le fait que Cécilia Sarkozy n’aurait pas voté au second tour. Comme l’a alors noté un communiqué de Reporters sans frontières, « le respect de la vie privée est une notion essentielle, mais celle-ci ne doit, en aucun cas, être utilisée pour dissimuler des informations qui, à n’en pas douter, relèvent de l’intérêt général. Or, nous avons tous en tête le précédent de l’éviction d’Alain Genestar de la direction du magazine Paris Match, également propriété du groupe Lagardère, à la suite de la publication, en août 2005, d’une photographie de Cécilia Sarkozy avec son compagnon de l’époque. Dans ce contexte, (…) Reporters sans frontières appelle à la vigilance des journalistes. Etant donné les liens d’amitié entre Nicolas Sarkozy et plusieurs propriétaires de groupes de presse, Reporters sans frontières sera extrêmement vigilant en ce début de quinquennat et dénoncera tout ce qui pourrait s’apparenter à des pressions des pouvoirs publics ». Une exigence démocratique à laquelle pour le coup le Front National ne peut que souscrire.