Mais dans le domaine des pressions diverses et variées, Le Canard Enchaîné dans son numéro de la semaine dernière affirme que le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) -qui ne représente pas, loin s’en faut, l’opinion de tous nos compatriotes de confession juive- serait intervenu directement auprès du nouveau président de la République. Et ce pour faire barrage à la nomination un temps avancé d’Hubert Védrine au poste de ministre des Affaires Etrangères –qu’il occupa de 1997 à 2002-, ministère qui a finalement échu comme chacun le sait au supplétif du nouvel ordre mondial Bernard Kouchner. Catégorie dans laquelle il est vrai on ne peut ranger M. Védrine qui, bien qu’ayant cautionné l’agression de l’Otan contre la Serbie en 1999, reste globalement un défenseur du concept d’Etat-nation, de l’indépendance française et européenne face au mondialisme états-uniens. Dès que les dirigeants du Crif ont appris que le nom de Védrine circulait pour le quai d’Orsay affirme Le Canard enchaîné, « Roger Cukierman, président sortant du Crif, a appelé au téléphone Claude Guéant –Secrétaire général de l’Elysée- pour une violente mise en garde. « On a eu une réunion au Crif, aujourd’hui, et la rumeur d’une nomination de Védrine aux affaires étrangères a circulé. Cela a provoqué la panique parce que, pour nous, Védrine est pire que les anti-israéliens habituels du Quai d’Orsay. » Un peu plus tard, Cukierman a joint directement Sarkozy et lui a dit que la communauté juive prendrait la nomination de Védrine comme un « casus belli ». Il faut le comprendre : Cukierman et ses amis avaient fait campagne pour Sarko en expliquant que la victoire de Ségolène provoquerait le retour de Védrine au Quai ! » affirme encore l’hebdomadaire. Lequel explique cependant dans son édition en date du 23 mai que ce sont les exigences de Védrine –lesquelles ?- qui ont rendu impossible sa nomination et que Sarkozy ne désespère pas de lui confier une mission…