A l’instar de nombreux candidats FN invités sur les antennes régionales dans le cadre de la campagne, Marine Le Pen était le 19 mai sur le plateau de France 3 Nord-Pas-de-Calais pour un débat l’opposant à ses trois principaux adversaires dans la XIVème circonscription -Nesredine Ramdani (UMP), Jean Urbaniak (modem) et le député sortant Albert Facon (PS). Une circonscription emblématique des problèmes de la France a-t-elle relevé, avec notamment un fort taux de chômage, découlant directement « des ravages de la mondialisation », de la politique européiste d’ouverture des frontières, mais qui dispose aussi d’atout, sa « jeunesse », « la générosité des gens qui y vivent », « sa situation géographique »… La dirigeante frontiste a plaidé pour un vrai volontarisme politique permettant une « diversification des activités pour que chacun trouve un emploi à sa mesure », fustigeant le discours des élus de l’Etablissement qui affirment que « quand les entreprises arrivent c’est grâce à eux et quand elles partent qu’ils n’y peuvent rien ! ». Or, les électeurs peuvent reprendre leur destin en main en envoyant à l’Assemblée nationale des députés FN qui s’opposeront à « la politique d’ouverture totale des frontières défendus par l’UMP, les centristes et le PS, c’est-à-dire la libre circulation des biens et des personnes » sans qu’aucune taxation ne soit envisagée. C’est cela qui « ruine des pans entiers de notre économie et tant que l’on acceptera pas de mettre en place une régulation des frontières on ne réglera pas le problème de l’hémorragie de nos emplois. La vice-présidente du FN n’a pas manqué non plus de tacler le socialiste Albert Facon, très agressif à son endroit, qui se drapait dans sa défense de l’emploi dans la région, rappelant aux téléspectateurs que ce dernier a brillé au cours de la législature qui s’achève par son immobilisme et n’avait pas déposé une seule proposition de loi, notamment contre les « patrons voyous » dont il dénonçait, avec beaucoup de démagogie, les agissements sur le plateau.