En déplacement le 4 juin à Calais et Beauvais Jean-Marie Le Pen, a dénoncé « l’imposture Sarkozy ». Le Président du FN réagissait en l’occurrence à la tartufferie d’un de ses bras droit, Le ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux, qui a « fixé un objectif de 2.500 bénéficiaires de l’aide au retour volontaire pour 2007. Or, En 2006, quelque 2.000 clandestins avaient bénéficié de cette subvention, ce qui ne va pas là non plus dans le sens de la rupture promise par le nouveau président. Le ministre rappelle aussi son objectif de 25.000 éloignements d’immigrés en situation irrégulière en 2007. C’était déjà, exactement, l’objectif de Nicolas Sarkozy pour 2006 ». Et « pendant qu’on annonce ces objectifs dérisoires, les immigrés continuent d’arriver par centaines de milliers », a observé Jean-Marie Le Pen, notant encore que « la politique annoncée par M. Hortefeux est exactement la même que celle qu’a menée M. Sarkozy ces quatre dernières années » avec l’insuccès que l’on sait. Le président du FN a pareillement réagi à la pitoyable opération de communication à laquelle s’est livré M. Hortefeux qui s’était rendu à Toulon à l’arrivée de la frégate La Motte-Picquet ramenant les corps des dix-huit malheureux immigrants clandestins repêchés au large de Malte, africains qui souhaitaient gagner l’Italie. Il a fait part de son étonnement devant « la première manifestation » du nouveau ministre, consistant à « aller saluer les cadavres repêchés ». « Je ne vois pas très bien ce que M. Hortefeux va faire dans cette affaire qui ressort, me semble-t-il, de la Marine ou de la Défense et en tout cas pas du ministère de l’Immigration ». De manière plus générale, Jean-Marie Le Pen a noté qu’ « on ne sait pas très bien quels sont les projets de M. Sarkozy sur l’immigration. Pourtant il s’agit d’une lourde charge pour la France, et qui va l’être encore plus, jusqu’à un point qui pourrait être le point de submersion. Il n’y aura aucun changement, sauf si les électeurs se rendent compte qu’ils ont été floués et se rebiffent en votant pour les candidats du Front national qui, eux, veulent une rupture dans les faits, et non dans les discours ».