Anne-Christine Royal a critiqué la « démagogie quotidienne des élus qui vont serrer des mains sur les marchés, taper sur l’épaule des viticulteurs en disant ‘on vous a compris’ alors qu’ils ont par ailleurs tous signé les traités bruxellois qui bradent la France. Si je suis élue députée, a-t-elle ajouté, je serai le cri de détresse des viticulteurs. Je m’engage à affronter le ridicule et peut-être le mépris de certains élus, je m’engage à ne pas mettre les pieds à l’Assemblée nationale sans avoir attaché à ma cheville un cep de vigne. Et s’il faut traîner pendant cinq ans ce cep de vigne à l’Assemblée, je le ferai jusqu’à ce qu’enfin les viticulteurs soient entendus dans leur détresse et qu’on renégocie les traités bruxellois. C’est vrai qu’il y a une surproduction mondiale de 50 millions d’hectolitres par an mais l’Australie, l’Afrique du Sud, la Californie ont planté 230.000 hectares en cinq ans! Au nom de quoi ce serait à la France de sacrifier sa viticulture ? » s’est elle interrogée. Ajoutons encore que la personnalité du ministre de l’Agriculture choisi par Sarkozy, en l’occurrence Christine Lagarde, a de quoi inquiéter. Comme le rapporte Rivarol (édition du 25mai), ministre chargé du Commerce extérieur depuis 2005 avant d’être propulsé à l’agriculture le 18 mai, Mme Lagarde a accompagné son prédécesseur Dominique Bussereau dans tous les grands raouts agricoles dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce . Et elle n’y a jamais fait prévaloir la préférence communautaire promise par M. Sarkozy au cours de sa campagne pour s’attirer les voix du monde rural. Mme Lagarde, très liée aux cénacles mondialistes, a fait toute sa carrière aux Etats-Unis dans le plus gros cabinet d’avocats d’affaires du monde. « Le cheminement de Christine Lagarde ne l’a fait pas surgir de nulle part. Banques, milieux d’affaires internationaux, néo-conservateurs, laboratoires de réflexion du lobby pétrolier US. Sarkozy ne pouvait mieux choisir souligne Rivarol que cette « sherpa du mondialisme »…