Invité de Michel Field sur LCI le 4 juin, Bruno Gollnisch a été notamment interrogé sur le point de savoir si Sarkozy avait réussi durablement à « assécher le FN » comme l’avait fait Mitterrand en son temps à l’égard du PC, lequel se retrouve aujourd’hui en état de quasi mort clinique. Le Délégué général du FN a noté que ce parallèle ne tenait pas. « Le communisme une des idéologies les plus sanguinaires du XXème siècle, est mort. Or le FN reste une grande force politique et je crois que le clivage des décennies qui viennent sera entre les forces qui admettent que la mondialisation débouche sur le mondialisme, c’est-à-dire sur l’ouverture à tout crin des frontières, les échanges de personnes de capitaux, de marchandises, sur la destruction des identités particulières ; et d’un autre côté ceux qui, pacifiquement mais fermement, veulent conserver les identités nationales. Et ce courant national que nous incarnons il a le vent en poupe partout en Europe (…). Le revers subi à la présidentielle s’explique par le fait que Sarkozy, mais pas seulement lui, s’est positionné sur nos thèmes, nous sommes à l’évidence le laboratoire d’idées de cette Vème République finissante ! (…). Mais entre évoquer nos thèmes et mettre en place nos propositions il ya une très grande différence. Au cours de cette présidentielle notre erreur a été de croire que les Français préféreraient l’original à la copie mais souvent les gens préfèrent les contrefaçons parce qu’ils pensent que ça leur coûte moins cher. Je ne sais pas si les yeux des gens vont se déciller tout de suite, sur le long terme je ne me fais pas de souci. J’aimerai que le gouvernement résolve les problèmes du pays mais je connais les forces qui s’exercent de part et d’autre et je suis sûr qu’il va décevoir les Français ». Bruno Gollnisch a évoqué d’ores et déjà l’accélération voulue par Sarkozy vers la dilution de la France dans le magma euro-bruxellois et la reprise des négociations pour l’entrée de la Turquie dans l’UE.