Cette course à la diversité – une vingtaine candidats « issus de l’immigration » investis par le PS sur la trentaine annoncée initialement – n’empêche pas certains de se prendre les pieds dans le tapis comme l’illustre la candidature pour le parti de François Bayrou de l’ex-champion olympique de Judo Djamel Bourras contre lequel se sont déchaînés ses adversaires. Lesquels ont reproché au dirigeant du Modem d’avoir investi un homme qui participa à la manifestation en faveur du port du voile islamique à l’école, en janvier 2004, organisée par le Parti des musulmans de France de Mohammed Latrèche, ou encore qui tint des propos peu politiquement correct sur la chaîne du Hezbollah al-Manar, en décembre 2004 ; une attitude pas très « centriste »… Les « pipoles » sont aussi de la partie pour appâter le chaland avec la candidature de l’avocat médiatique franco-israélien Arno Klarsfeld (UMP), dans le XIIème arrondissement, de la fille de Jack Lang, Valérie Lang (Modem) suppléante dans la 3ème circonscription des Hauts-de-Seine, ou encore de l’avocate Sylvie Noacovitch, participante d’une populaire émission de TF1, candidate UMP face à Dominique Strauss-Khan à Sarcelles… Reste que pour les électeurs, le choix est clair comme le résume assez naïvement Philipe Goujon, président de la fédération UMP de Paris, « (l’européiste) Bertrand Delanoë pourrait être de droite et (l’européiste) Arno Klarsfeld pourrait être de gauche ». Les candidats du FN, défendent, eux, la souveraineté et l’identité nationales, la France et les Français d’abord. C’est toute la différence.