Bruno Gollnisch tenait mardi 26 juin au siège du Front National à Saint-Cloud une conférence de presse. Il y a exposé le point de vue du Mouvement de Jean-Marie Le Pen concernant l’accord sur le traité simplifié entre les 27 pays membres intervenu samedi dernier à Bruxelles dans le cadre de la Conférence intergouvernementale (CIG). Un traité qui devra désormais être ratifié dans tous les pays membres afin de pouvoir entrer en vigueur en 2009 -voir notre précédente édition. Le président du groupe Identité Tradition Souveraineté (ITS) a déclaré que ledit traité s’apparentait à « une escroquerie politique comme j’en ai rarement vu en trente ans de carrière, depuis que je suis parlementaire. Cette Conférence intergouvernementale a réintroduit la Constitution européenne sans le dire, avec une fraîcheur d’âme et un cynisme incroyable ». D’autant que Nicolas Sarkozy, au cours de sa campagne, avait dit qu’il prendrait en compte le rejet par nos compatriotes de la Constitution et qu’il souhaitait lui substituer un traité simplifié. Or, en l’espèce, la Constitution comportait quatre chapitres. « Un chapitre sur les institutions, soit la Constitution en tant que telle, que l’on retrouve dans son intégralité dans le nouveau traité. Un chapitre sur la charte des droits fondamentaux qui n’est pas dans le nouveau texte, mais qui est publiée au Journal Officiel et à laquelle il est fait référence dans le texte avec valeur contraignante, ce qui revient au même sur le plan juridique ». Le chapitre politique a certes « disparu dans le nouveau traité », ce n’était pas le plus important, mais on y retrouve aussi « le chapitre sur les clauses générales, clauses dites passerelles, sur les procédures de révisions simplifiées qui ont donc été également réintroduites ». Bref a souligné Bruno Gollnisch, la Conférence intergouvernementale a bien remis en selle une vraie constitution et non un simple traité simplifié.