Il ya donc eu volonté évidente « d’endormir les opinions publiques européennes », manœuvre confiée en France, outre M. Sarkozy, « aux bons soins » de MM. Kouchner et Jouyet, deux socialo-européistes convaincus. Le Délégué général du FN a noté également, et cette critique se retrouve dans le mémorandum remis au Président de la République par Jean-Marie Le Pen lorsqu’il a été reçu à l’Elysée par ce dernier, qu’ « à peine quelques jours après le sommet européen, l’Union européenne et la Turquie ouvriront les négociations sur trois nouveaux chapitres dans le cadre du processus d’adhésion de ce pays. Une ouverture acceptée par le nouveau chef de l’Etat ». « Les dispositions institutionnelles qui ont été décidées le 23 juin à Bruxelles obèrent la liberté de la France définitivement ». Et Bruno Gollnisch de rappeler encore que « l’Union européenne n’a pas besoin d’un Ministre des Affaires étrangères et encore moins de décisions à la majorité qualifiée en matière de politique étrangère et de sécurité commune, qui asservirait les diplomaties nationales à un organe supranational. Si de telles procédures avaient existé, la France se serait retrouvée engagée aux côtés des Etats-Unis dans la seconde guerre d’Irak, malgré l’opposition de ses citoyens et de ses autorités publiques. »