L’année dernière à la même époque, M. Sarkozy avait laissé planer le doute sur ses convictions, affirmant alors qu’il regrettait l’attitude frileuse de « la droite » au moment du débat sur le Pacs. Il avait appuyé la présence du groupe « Gay Lib’ », à la Gay pride, une association de l’UMP militant pour le mariage et le droit à l’adoption des homos. Et le député sarkozyste de Moselle, Nadine Morano, ou encore le Secrétaire général de l’UMP Roselyne Bachelot, se sont prononcées sans ambages en faveur de « l’homoparentalité » (FDA Quotidien du 22 06 2006). D’autant qu’au sein même de l’UMP le lobby visant à accorder les mêmes droits aux couples hétéros et homos ne désarme pas. Le quotidien Sud Ouest donnait ainsi la parole au dénommé Benjamin, délégué de la Gay-lib, venu tout droit de Paris « pour voir comment se tient la Gay Pride à Bordeaux, chez Juppé ». « Nous nous battons auprès de Sarkozy pour le contrat d’union civique des homos, on va y arriver. Déjà, nous avons réussi à faire changer d’avis Christine Boutin. Enfin… elle ne votera pas pour, mais nous a promis qu’elle ne voterait pas. C’est déjà bien » confie ce jeune militant UMP. Un activisme qui n’est pas du goût de tout le monde puisque pour la première fois, des opposants ont fait entendre leurs voix durant la « Marche de la Fierté » à Paris samedi. Des jeunes gens ont suspendu au balcon d’un hôtel du boulevard Saint Germain, une banderole sur laquelle on pouvait lire « Non au mariage homo ». Cette banderole était signée France Jeunesse Civitas, du nom d’un mouvement catholique militant apparu depuis peu. « Mouvement qui s’oppose à toute parodie du mariage, et à tout projet destiné à autoriser l’homoparentalité et réaffirme l’indispensable nécessité pour un enfant de bénéficier du double référent d’un père et d’une mère ».