Questionné le 30 août sur Radio Courtoisie sur les questions de politiques étrangères – voir notre précédente édition –, et en premier lieu sur la question de l’adhésion de la Turquie, Jean-Marie Le Pen a posé clairement les termes du problème. Il a rappelé que selon les affirmations de Nicolas Sarkozy il n’y aurait que cinq chapitres des négociations de l’UE avec la Turquie qui poseraient problème, car elles ne seraient compatibles qu’avec l’adhésion, tandis que trente autres chapitres seraient compatibles avec un simple statut d’association. Voilà pourquoi, selon le chef de l’Etat, on peut continuer les négociations. « C’est une invention, et une entourloupe », a relevé le Président du FN. Comme cela a été maintes et maintes fois répété par les institutions européennes, ces négociations ont pour but l’adhésion de la Turquie, et rien d’autre. Or, pendant la campagne électorale Nicolas Sarkozy affirmait qu’il suspendrait « toutes les négociations » car, martelait-il, « la Turquie n’a pas sa place en Europe ». « Une entrée de la Turquie dans l’Europe qui reste un objectif de Washington » a encore relevé le président du FN, la finalité de cette volonté de diluer plus avant l’identité européenne de l’Union étant à terme l’entrée d’Israël dans celle-ci, avec notamment les très dangereuses conséquences géopolitiques que cela entraîneraient. De la même façon le nouveau président de la République a toujours annoncé la couleur a noté Jean-Marie Le Pen : « il est européiste », la Constitution remaquillée en mini-traité sera adopté par le Parlement au mépris de la volonté des Français telle qu’elle s’est clairement exprimé lors du référendum du 29 mai 2005.