Questionné enfin sur la situation du Front National, Jean-Marie Le Pen n’a pas esquivé les difficultés qui pèsent sur son Mouvement, lesquelles contraindront cadres et militants à se lancer dans les futures batailles municipales et cantonales sans le soutien pécuniaire du siège. « Nous avons subi un avatar politique et financier lors des dernières élections. Cela est injuste mais en politique ce n’est pas la justice mais les électeurs qui gouvernent », a-t-il observé, notant que pour ces législatives « on était en droit d’attendre un peu moins d’enthousiasme pour les députés sortants », avec comme conséquence directe un nombre de voix et une subvention divisés par trois pour le FN. Aussi s’agira-t-il, malgré la dette importante contractée du fait des 360 candidats frontistes n’ayant pas dépassé les 5%, de maintenir un outil politique – personnel, siège… – performant, car « sans force nationale performante, la France disparaîtra, l’avenir de la France est engagé !(…). Je suis assez optimiste, le potentiel politique est toujours là », a-t-il indiqué, « mais chacun en fonction de ses moyens et de ses possibilités doit contribuer à sauver le FN ». Certes, « l’unité du Mouvement n’est pas remise en cause », mais il faut trouver des solutions pour passer cet écueil financier, a-t-il insisté. Jean-Marie Le Pen s’est enfin de nouveau posé en rassembleur, rappelant que « le FN est le mieux placé pour essayer de créer des listes aux municipales », invitant les patriotes de tous horizons à les rejoindre, « le Front National s’élargit à tout ceux qui partagent ses objectifs ! ».