« Après la régularisation de près d’1,5 million de clandestins par les gouvernements italien et espagnol, le gouvernement britannique annonce qu’il va en régulariser entre 300.000 et 400.000 dans les quatre prochaines années. Et il est précisé qu’ils auront dès lors droit à un logement, et au regroupement familial. Le premier pays touché par les conséquences de cette décision va être le nôtre. Il est urgent que le ministre Hortefeux nous dise ce qu’il compte faire » relevait Jean-Marie Le Pen le 5 septembre. Certainement pas grand-chose si l’on en juge par les informations révélées par l’hebdomadaire Marianne qui évoque « le bluff de Brice Hortefeux », puisque « le discours très ferme » de ce ministre contre l’immigration clandestine cache mal l’impuissance de l’administration : alors que l’objectif de l’Etat était de 3580 expulsions à Paris, 1300 reconduites ont été enregistrées au 31 août. Finalement, le contraste entre le discours, plutôt « sécuritaire », et les pratiques réelles, impuissantes à enrayer l’immigration clandestine, risque fort de s’accroître à l’avenir. D’autant que persiste un conflit de compétences entre le ministère de l’Intérieur de Michelle Alliot-Marie et celui de l’Immigration et de l’Identité française de Brice Hortefeux. Les hauts fonctionnaires, poursuit l’hebdomadaire, se moquent souvent de l’ignorance manifestée par les membres du cabinet Hortefeux sur le sujet de l’immigration clandestine. Comme on le voit, l’ambiance est au beau fixe dans le gouvernement Fillon, parfaitement uni pour relever les défis du pays… ». Relevons encore qu’au-delà du cas des clandestins, Sarkozy poursuit vaille que vaille une politique massive d’immigration dite « légale » avec la multiplication du nombre des visas accordés notamment aux ressortissants algériens et la poursuite du regroupement familial.