« L’élection présidentielle reste le pivot de notre système politique », mais « le caractère sacré de l’onction populaire » dans la Vème République s’est « peu à peu dilué dans le jeu politique, les grands partis ont repris progressivement leur place au point d’en confisquer l’enjeu et d’en contrarier les règles, à l’exemple du recueil contesté et contestable des parrainages nécessaires à la présentation d’un candidat » a déclaré le président du FN. « Votre comité ne fera pas l’économie d’une discussion sur le sujet ; nous proposons de notre côté une règle simple, initialement mise en place, l’anonymat des parrains ». Il a fait part aussi des autres propositions frontistes que sont le rétablissement du mandat présidentiel à 7 ans, mandat non renouvelable, la « clarification des compétences de notre exécutif bicéphale », visant à « repréciser la mission du chef de l’Etat qui est de déterminer la politique de la Nation conformément au mandat qu’il a reçu du peuple français. Concernant le gouvernement, il s’agirait de modifier les articles 8 et 20 « en le consacrant pleinement comme l’équipe de mise en œuvre de la politique présidentielle responsable devant le parlement. L’article 8 doit permettre non seulement la nomination, mais aussi la révocation du Premier ministre, ce serait là la constitutionnalisation de son rôle de fusible présidentiel en cas de crise et le refus de la cohabitation au sommet de l’Etat. Le Président doit engager sa responsabilité politique et tirer les conséquences d’une éventuelle défaite des partis qui le soutiennent lorsqu’il procède à la dissolution de l’Assemblée nationale en cours de mandat ». Jean-Marie Le Pen a aussi plaidé pour une revalorisation du rôle du parlement, « notamment en ce qui concerne le budget de la présidence ». Concernant « la juste représentation des courants d’opinion au sein des différentes institutions françaises », à laquelle Nicolas Sarkozy a dit qu’il était attaché, celle-ci ne peut se cantonner au simple Parlement. Ce respect du pluralisme doit être étendu à tous les corps consultatifs de l’Etat et à toutes les hautes autorités administratives ».