Questionné également sur la volonté de Nicolas Sarkozy de doter l’opposition d’un statut officiel, Jean-Marie Le Pen a dit son hostilité « philosophique » à ce souhait présidentiel. « Je crois que l’opposition n’a pas besoin d’un statut, elle a besoin de ne pas en avoir, elle doit rester parfaitement libre ! C’est une certaine conception de la démocratie qui doit guider les gens qui sont aux responsabilités, rester au plus près du peuple et le plus loin des oligarchies. Je vois bien l’intention plus ou moins secrète de donner un statut à l’opposition, ce serait d’établir un système bipartisan, résumant la vie politique à l’alternance éventuelle de ces deux forces. Il faut laisser à l’opposition toute sa responsabilité, toute sa liberté ». Marine Le Pen a fait valoir également qu’« un statut de l’opposition est par nature contradictoire avec le fonctionnement qui découle de l’instauration d’une proportionnelle intégrale. Car si le principe de la proportionnelle intégrale consiste à rechercher des majorités qui peuvent être mouvantes selon les dossiers le statut de l’opposition ne permet pas d’établir des critères précis ».