Le FN réunissait son conseil national samedi à Saint-Cloud, deux mois avant le congrès de Bordeaux et en pleine préparation des échéances municipales et cantonales de mars 2008. Sans minimiser les difficultés financières du FN découlant de l’échec des législatives, qui pèseront forcément sur les scrutins à venir, le chef de file des nationaux a relevé que « les conditions générales de notre action s’améliorent ». Comme l’indique la remontée du Front lors des partielles, de sa côte de popularité dans les enquêtes d’opinion, laquelle s’accompagne concomitamment « de l’effondrement de celle du Président de la République ». Il a détaillé auprès des quelques 200 cadres frontistes présents, comme lors de la conférence de presse qui a suivi, l’esbroufe de la politique gouvernementale, « les formes de la manipulation politique dont le Président de la République s’est fait une spécialité ». Car « derrière ses techniques de communication, un choix attentif des mots, particulièrement de ceux qui plaisent au peuple de droite, il y a une réalité : celle des tractations, déjà, avec les lobbies, les groupements d’intérêts particuliers et les forteresses féodales, pour acheter la paix sociale ou garantir le statu quo ». Et Jean-Marie Le Pen de pointer « les concessions accordées aux syndicats sur les effectifs des fonctionnaires », « dans le domaine de l’Education nationale », « sur le service minimum dans les transports » ; « le refus d’affronter l’idéologie laxiste de la nomenklatura judiciaire française » ; « les gages, sans cesse plus nombreux donnés aux minorités agissantes, la poursuite des flux migratoires et le laxisme devant l’immigration clandestine » ; la réactivation de la Constitution européiste avec en ligne de mire l’adhésion de la Turquie.