La Secrétaire national au DOM-TOM, Huguette Fatna, a réagi au rapport du professeur et cancérologue Dominique Belpomme sur les dégâts irrémédiables causés par le pesticide Chlordécone dans les Antilles françaises (…). Un désastre sanitaire qui a conduit à l’empoisonnement des populations antillaises sans que l’Etat n’intervienne pour mettre fin à ce scandale. En effet, interdit en 1990 en métropole, l’utilisation de ce pesticide dont les pouvoirs publics connaissaient les effets hautement toxiques depuis 1979, a été autorisé en Martinique et en Guadeloupe jusqu’en 1993 et s’est poursuivi de manière clandestine jusqu’en 2002 ». La responsable frontiste a demandé au chef de l’Etat « de faire toute la lumière sur cette affaire et de prendre les mesures de sauvegarde sanitaire qui s’imposent ». Autre danger sanitaire, l’épidémie de chikungunya qui s’est déclarée en Italie avec 78 cas confirmés et 254 autres cas suspects – dont l’apparition en Europe avait été prédite en 2006 par les spécialistes – et qui selon des experts réunis à Stockholm la semaine dernière pourrait se déclarer dans d’autres pays européens. Outre l’Italie, l’insecte vecteur de cette épidémie, l’Aedes Albopctus, est présent en Espagne, aux Pays-Bas, en Grèce, à Madère, et en France métropolitaine dans les départements de Corse, les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône. Un risque pris dès le départ très au sérieux par le groupe FN au Conseil régional de Provence Alpes Côte d’Azur. Pourtant, le 12 juin 2006, en Assemblée Plénière, le Président Michel Vauzelle avait déclaré irrecevable, avec la complicité de l’UMPS, du PC et des Verts, une mise en garde du groupe FN sur l’utilisation du Bio-insecticide Bacillus Thurigiensis Israelensis (BTI) pour se débarrasser des moustiques, les élus de l’Etablissement semblant ignorer que « le motif de précaution est inscrit dans la Constitution Française ». « En effet, relevait alors le frontiste Stéphane Durbec, le BTI étant la dernière molécule efficace qui reste à ce jour, mieux vaut la garder pour l’utiliser en cas de risque sérieux de transmission de maladies dangereuses pour l’homme ! Partout sur la planète se multiplient des populations d’insectes résistants aux insecticides, et sur de grandes populations soumises à une pression de pesticides, les chances qu’apparaissent des individus mutants capables d’y survivre sont multipliées ». « Un seul exemple, ajoutait-il, l’Aedes Albopctus, le vecteur du chikungunya dans l’océan indien, a colonisé l’Italie et elle vient d’apparaître récemment dans les Alpes-Maritimes. Nous avons là le tragique témoignage de la bêtise, de l’incurie, et du sectarisme des partis de l’Etablissement, qui enfoncent chaque jour un peu plus la société Française ».