S’est ouverte mardi la session extraordinaire du parlement où sera examiné le projet de loi d’un proche du chef de l’Etat, Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Co-développement censé durcir les conditions du regroupement familial. Projet qui définit notamment un niveau de ressources – un salaire d’1,33 fois le smic pour une famille de six personnes – et de connaissance du français pour les regroupements familiaux des migrants. Un « durcissement » approuvé par trois Français sur quatre selon un sondage Ocean way publié le même jour. Pour autant, comme le relevait Jean-Marie Le Pen samedi lors du conseil national, ce projet de loi sur la limitation du regroupement familial « ne limite rien du tout puisque tous les aspirants à l’immigration signeront le contrat passé avec la famille, et que ceux qui parlent mal le français auront droit à une formation à nos frais avant de venir chez nous ». Président du FN qui rappelait pareillement dernièrement que les millions de candidats à l’émigration en provenance du continent africain sont le plus souvent francophones et que cette exigence de la maîtrise du français ne pourrait agir que marginalement sur les flux migratoires… Quant au recours au test ADN pour prouver sa filiation et éviter les abus, mais qui a aussi pour objectif avoué selon le rapporteur UMP Thierry Mariani, auteur de cet amendement, de permettre aux demandeurs d’accélérer leurs démarches administratives, il ne pourrait intervenir « qu’à la demande de l’éventuel bénéficiaire du regroupement ».