Jean-Marie Le Pen l’annonce dans son éditorial du numéro de septembre du magazine FDA, le congrès de Bordeaux du Front National des 17 et 18 novembre prochain qui le verra solliciter un nouveau mandat de Président du Mouvement, sera un « Congrès de Renouveau » : « J’ai en effet le devoir de mener à bien notre nécessaire redressement politique et électoral avant de transmettre le flambeau ». Si aucun autre candidat déclaré ne brigue la présidence du FN en novembre, Marine Le Pen et Carl Lang ont tous deux officiellement annoncé en début de semaine leur souhait de succéder le jour venu à Jean-Marie Le Pen. Sur RMC, Marine Le Pen a indiqué qu’elle serait « candidate parce que [elle] pense avoir des choses à proposer pour l’avenir, pour ces combats du XXIe siècle qui s’annoncent », a-t-elle déclaré. En attendant, les deux vice-présidents frontistes ont manifesté leur soutien à Jean-Marie Le Pen. « Il est le mieux placé pour opérer le redressement du FN, notamment sur le plan financier. Nous ne voyons pas pourquoi nous nous priverions de ses compétences, de sa sagesse et de son savoir-faire » a déclaré Marine Le Pen. « Par respect pour ce que nous lui devons, au nom des combats passés, je souhaite que Jean-Marie Le Pen soit élu à la tête du FN et dispose d’une totale liberté d’action, qu’il indique la voie qu’il entend faire suivre », a déclaré Carl Lang. « Nous devons a-t-il ajouté, porter un discours de défense des droits du peuple français à rester lui-même, et des droits des peuples français et des peuples européens à disposer d’eux-mêmes, adopter une ligne politique, une stratégie et un mode de fonctionnement permettant de rassembler toutes les sensibilités nationales et unir autour d’un projet clair d’opposition nationale à Sarkozy, et de recours face à ce gouvernement ». Deux candidatures de poids qui, du fait même qu’elles ne s’inscrivent pas dans l’immédiateté, sont un signe de la foi en l’avenir et de la bonne santé démocratique du FN.