Entre les syndicats communistes et un certain patronat mondialisé, lesquels partagent dans le fond la même philosophie internationaliste, existent nombre de connivences et d’arrangements honteux. La preuve une nouvelle fois avec la situation actuelle dans les deux usines de fabrication de pneus Goodyear et Dunlop d’Amiens. Alors que la direction avait entrepris de questionner par le biais d’un referendum les 2698 employés de ces deux sites sur une augmentation des plages horaires, selon l’axiome sarkozyste « travailler plus pour gagner plus », la CGT a refusé la tenue même de ce référendum. Michel Guiniot, Secrétaire Régional et Président du groupe FN au Conseil Régional de Picardie, a dénoncé « le mépris de l’expression démocratique de ce syndicat satellite du parti communiste, qui exerce une véritable dictature sur les salariés ». La CGT, « grassement entretenue avec l’argent des contribuables par le biais de subventions versées par les collectivités locales et l’Etat », « viendra bientôt pleurer sur la délocalisation ou la fermeture de ce site alors qu’elle aura sa part de responsabilité dans le blocage du processus des négociations, ce qui arrange peut-être bien la direction ! » note-t-il. Et l’élu frontiste de souligner encore que les employés « sont libres, intelligents et adultes et peuvent donc s’exprimer par un vote pour refuser les propositions de la direction de la multinationale s’ils les trouvent indécentes et inacceptables ». Car, et c’est là aussi le nœud du problème, la direction de Goodyear et Dunlop demande en l’espèce à ses ouvriers de faire non plus « les trois huit » mais les « quatre huit », ce qui aura pour effet de priver les ouvriers de la plupart de leurs samedis et dimanches. Nous touchons là de nouveau aux conséquences du refus de nos dirigeants de protéger les travailleurs français des effets de la mondialisation, laquelle met nos employés en concurrence directe avec ceux du tiers monde aux bas salaires et sans protection sociale, qui seront toujours plus compétitifs que l’ouvrier français dont le pouvoir d’achat ne cesse pourtant de s’éroder. Le remède existe, celui théorisé par le FN sous le terme générique de « protectionnisme intelligent », mais il est combattu, pour les raisons idéologiques que l’on sait, par l’ensemble de la classe politicienne, de l’UMP… au parti communiste.