«Je ne suis pas impressionnable », « j’ai un relatif courage physique », « j’ai été élevée dans une ambiance de menaces » a déclaré la vice-présidente du FN rappelant la bombe de vingt kilos de dynamite qui avait éventré l’immeuble dans lequel se trouvait la famille Le Pen, villa Poirier, en 1976. Mais il s’agit d’« une agression très grave » a-t-elle poursuivi, qui a vu « un caïd sortir une arme dans une foule familiale pour menacer une élue de la République sans être inquiété ». « Cela ne manque pas de poser des questions quant à la sécurité et à l’avenir de la campagne municipale à Hénin-Beaumont » a-t-elle ajouté, précisant qu’elle avait poursuivi après cette agression son tractage sous escorte policière. Anecdote emblématique du climat qui règne dans cette ville, Marine Le Pen raconte qu’elle a croisé peu après le maire socialiste qui, non content de ne pas lui adresser les quelques mots de courtoisie qui s’imposaient, à fulminé contre les policiers qui la protégeaient ! Quant au blog local du parti communiste, a-t-elle ajouté, il trouve « légitime d’agresser un élu du FN » ! Certains espèrent « me faire peur, me démotiver et bien je n’ai pas peur et je ne suis pas démotivée bien au contraire ! Je suis déterminée à débarrasser Hénin-Beaumont des caïds qui y font régner la terreur », « le sentiment d’impunité des voyous dans les villes de France » est inacceptable a-t-elle encore ajouté, indiquant qu’elle avait demandé un entretien avec le ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie. La vice-présidente du Front a encore précisé qu’elle demanderait une protection policière pendant la campagne, arguant du fait que si un représentant des forces de l’ordre avait été là samedi, son agresseur n’aurait certainement pas dégainé une arme. Au-delà de la dirigeante politique, la mère de famille s’est aussi exprimée au cours de cette conférence de presse, Marine Le Pen confiant aux journalistes qu’elle avait failli venir samedi à la braderie avec ses trois enfants, imaginant « le ressenti » qui aurait été le leur s’ils avaient assisté à l’agression dont elle a été victime.