Si l’on veut juger des « clins d’œil » envoyés par le parti sarkozyste, il apparaît évident que l’électorat patriote n’en est pas le grand bénéficiaire mais bel et bien la gauche et les minorités de tout poil. Confirmant que l’UMP a su garder de feu le RPR la même mentalité de godillot, la fronde des parlementaires de ce parti, manifestant lors des journées parlementaires UMP à Strasbourg la semaine dernière leur grogne devant la politique d’ouverture à gauche, a été vite éteinte dans l’œuf. Mercredi dernier, M. Sarkozy a renvoyé tout ce beau monde à la niche en réaffirmant son intention de poursuivre ladite « ouverture ». Devant le conseil national de l’UMP qui se déroulait samedi à Paris, François Fillon en a remis une bonne couche sur ce thème. Résultat, les cadres UMP ont adopté à plus de 80% une motion posant le principe d’« ouverture » de ses listes municipales : l’UMP « s’engage à constituer des listes municipales qui accueilleront, non seulement de jeunes candidats et des candidats représentatifs de la diversité sociologique mais aussi des personnes d’autres sensibilités politiques dès lors qu’elles accepteront de porter le même projet municipal ». On l’aura compris, cette ouverture ne saurait concerner la « sensibilité » nationale toujours aussi vivement combattue par l’Etablissement. A noter encore que la très timide motion en faveur de l’introduction d’une dose « minoritaire de proportionnelle » a été votée à une petite majorité de 55%, le débat sur la dose en question ayant été reporté à fin novembre…