Nous évoquions le 1er octobre la nomination de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI et de ses 27 000 fonctionnaires, cette structure en charge de la surveillance du système financier de la planète, alors que le Ministre italien de l’Economie Tommaso Padoa-Schioppa a été désigné le 5 octobre directeur du Comité monétaire et financier international (CMFI). Au détriment notamment du Ministre indien des Finances Palaniappan Chidambaram, ce qui a été interprété par beaucoup comme une défaite pour les pays émergents qui souhaitent peser davantage sur la stratégie du Fonds Monétaire International. Pourtant, comme le notait Jean-Marie Le Pen le 2 octobre réagissant à la nomination de M. Stauss-Kahn, « le déclin de l’influence du FMI sur la scène internationale, et notamment son illégitimité dans les pays émergents, démontre son inutilité flagrante, sans compter le coût financier exorbitant de cette institution pour les Etats membres. En conséquence, une vraie réforme du FMI serait sa dissolution. A défaut, la France devrait sortir du FMI afin de sauvegarder ses intérêts nationaux en recouvrant ses avoirs », le président du FN dénonçant « une collusion entre les pouvoirs apatrides du système monétaire international ». Le bulletin hebdomadaire La Lettre (édition du 5 octobre) note de son côté que « quelle que soit la volonté de réforme affichée par Dominique Strauss-Kahn », ce n’est pas lui qui va « tenir la barre » mais « le premier directeur général adjoint du Fonds », » le banquier (américain) John Lipsky », « gardien du dogme » qui « dispose dans les faits de pouvoirs bien plus étendus que le numéro un, essentiellement cantonné à un rôle de représentation ». « DSK annonce qu’il va augmenter les droits de vote des pays émergents, à condition que Washington le veuille bien ».